L'Équipe des chefs de file de l’Acadie des terres et forêts a développé une collaboration novatrice avec des groupes environnementaux régionaux afin de mettre sur pied un projet de saine gestion des habitats aquatiques qui permettra, entre autres choses, la pérennité des activités récréotouristiques reliées à la pêche récréative. Les partenaires ont obtenu la somme de 200 000$ pour la réalisation de trois mandats spécifiques reliés à la restauration de l’habitat du poisson.
Le Fond de dommages à l’environnement géré par Environnement et Changements climatique Canada a accordé cette somme pour élaborer deux cahiers de planification intégrée, obtenir un avis scientifique sur les conséquences du retrait des billots de drave et pour effectuer des travaux de restauration végétales de 20 sites riverains. Ces mandats touchent les rivières Iroquois, À la truite et Madawaska et leurs bassins versants.
Dans sa portion supérieure, le Fleuve Saint-Jean touche trois frontières, dont deux pays (Canada et États-Unis), deux provinces (Québec et Nouveau-Brunswick) et un État (Maine), une réalité qui impose son lot de défis pour une saine gestion des écosystèmes. L’impact de la réalisation de ce projet touchera donc de façon positive les trois secteurs de l’Acadie des terres et forêts. « Les lacs et les rivières ont joué un rôle de premier plan dans notre histoire commune, et demeurent au cœur de notre identité collective et de notre développement », commente Lise Ouellette, Présidente de l’Équipe des chefs de file.
C’est dans cet esprit de connexion avec le territoire fluvial que les groupes environnementaux régionaux, dont l’Organisme de Bassin Versant du fleuve Saint-Jean (OBVSFJ) situé à Témiscouata-sur-le-Lac au Québec, et la Société d’Aménagement de la Rivière Madawaska (SARM) située à Edmundston au Nouveau-Brunswick, travailleront de concert pour réaliser ce projet.
« En fin 2018, nous aurons les outils nécessaires à la promotion et la communication des bonnes pratiques de la gestion de l’habitat », commente Michel Grégoire, Directeur de l’OBVSFJ. « Une diffusion sera d’ailleurs planifiée auprès des propriétaires riverains, des partenaires stratégiques et de la population en général » ajoute Joanie Dubé, Directrice de la SARM.
Grâce à l’implication de plusieurs autres partenaires dont le Comité d’Aménagement Rural du Nord-Ouest (CARNO) et le Canadian Rivers Institute, affilié à l’université du Nouveau-Brunswick, ce projet est un très bel exemple de collaboration régionale visant la durabilité des ressources naturelles.